Aspects de l'histoire sociale et doctrinale de l'école Shaykhī au cours de la période Qājār (1843-1911)

Contributor(s): Material type: TextTextProducer: Sorbonne 2007Online resources: Abstract: Nous insisterons sur quatre aspects principaux, qui donnent nos quatre parties. Nous étudierons tout d’abord le mode d’implantation des branches shaykhÐ kermÁnÐ et tabrÐzÐ en Iran, à la mort de Seyyed KÁÛem RashtÐ, et plus particulièrement le recours au vaqf pratiqué par ces deux communautés dans le but de financer leurs activités et leur vie religieuse. Les sources shaykhÐ étant extrêmement discrètes sur l’organisation de la communauté, les vaqfnÁmeh et les témoignages oraux sont particulièrement précieux pour comprendre comment les shaykhÐ kermÁnÐ et tabrÐzÐ ont pu fleurir en Iran au cours de la seconde moitié de l’époque qÁjÁr en dépit des antagonismes qu’ils ont provoqué chez le clergé oÒÙlÐ en particulier. La deuxième partie concernera les rapports sociaux ayant existé entre communautés shaykhÐ et non-shaykhÐ à l’époque qÁjÁr. Les shaykhÐ ont été particulièrement victimes de ségrégations et d’exécrations sociales. Celles-ci étaient essentiellement fomentées et encouragées par une partie du bas clergé oÒÙlÐ et pouvaient parfois aboutir à des excès de violences et à de véritables guerres civiles. Nous étudierons en particulier la guerre intervenue entre shaykhÐ hamadÁnÐ et oÒÙlÐ ou "bÁlÁsarÐ" à HamadÁn en 1315/1897-98 sur laquelle nous possédons une précieuse chronique. Cette guerre a été décisive pour l’avenir de l’école hamadÁnÐ. Elle a entérinée jusqu’à nos jours sa marginalité au sein du shi‘isme comme du shaykhisme. Dans la troisième partie, nous analyserons le rôle joué par les communautés shaykhÐ face à certains des plus importants bouleversements religieux, politiques et sociaux vécus par l’Iran dans la seconde moitié du 19ème siècle. Nous étudierons en particulier l’action politique et doctrinale engagée par les shaykhÐ kermÁnÐ et hamadÁnÐ contre le babisme et le baha’isme, ainsi que la réaction des shaykhÐ kermÁnÐ vis-à-vis de l’influence croissante de l’Europe en Iran. Enfin, la dernière partie concernera exclusivement le rôle politique et idéologique des shaykhÐ au cours du mouvement constitutionnel (1906-1911). Nous insisterons particulièrement sur la figure de Theqat ol-EslÁm-e TabrÐzÐ (m. 1330/1911), qui était le chef de l’école shaykhÐ tabrÐzÐ lors de ces événements. Si la dynastie qÁjÁr va encore survivre jusqu’en 1925, la fin du mouvement constitutionnel en 1911 est tout de même synonyme de rupture et justifie que notre recherche s’arrête à cette date. Ces thèmes, sans être exhaustifs, ouvrent un large perspectif sur l’histoire du shaykhisme et du shi‘isme durant l’époque qÁjÁr.
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Nous insisterons sur quatre aspects principaux, qui donnent nos quatre parties. Nous étudierons tout d’abord le mode d’implantation des branches shaykhÐ kermÁnÐ et tabrÐzÐ en Iran, à la mort de Seyyed KÁÛem RashtÐ, et plus particulièrement le recours au vaqf pratiqué par ces deux communautés dans le but de financer leurs activités et leur vie religieuse. Les sources shaykhÐ étant extrêmement discrètes sur l’organisation de la communauté, les vaqfnÁmeh et les témoignages oraux sont particulièrement précieux pour comprendre comment les shaykhÐ kermÁnÐ et tabrÐzÐ ont pu fleurir en Iran au cours de la seconde moitié de l’époque qÁjÁr en dépit des antagonismes qu’ils ont provoqué chez le clergé oÒÙlÐ en particulier. La deuxième partie concernera les rapports sociaux ayant existé entre communautés shaykhÐ et non-shaykhÐ à l’époque qÁjÁr. Les shaykhÐ ont été particulièrement victimes de ségrégations et d’exécrations sociales. Celles-ci étaient essentiellement fomentées et encouragées par une partie du bas clergé oÒÙlÐ et pouvaient parfois aboutir à des excès de violences et à de véritables guerres civiles. Nous étudierons en particulier la guerre intervenue entre shaykhÐ hamadÁnÐ et oÒÙlÐ ou "bÁlÁsarÐ" à HamadÁn en 1315/1897-98 sur laquelle nous possédons une précieuse chronique. Cette guerre a été décisive pour l’avenir de l’école hamadÁnÐ. Elle a entérinée jusqu’à nos jours sa marginalité au sein du shi‘isme comme du shaykhisme. Dans la troisième partie, nous analyserons le rôle joué par les communautés shaykhÐ face à certains des plus importants bouleversements religieux, politiques et sociaux vécus par l’Iran dans la seconde moitié du 19ème siècle. Nous étudierons en particulier l’action politique et doctrinale engagée par les shaykhÐ kermÁnÐ et hamadÁnÐ contre le babisme et le baha’isme, ainsi que la réaction des shaykhÐ kermÁnÐ vis-à-vis de l’influence croissante de l’Europe en Iran. Enfin, la dernière partie concernera exclusivement le rôle politique et idéologique des shaykhÐ au cours du mouvement constitutionnel (1906-1911). Nous insisterons particulièrement sur la figure de Theqat ol-EslÁm-e TabrÐzÐ (m. 1330/1911), qui était le chef de l’école shaykhÐ tabrÐzÐ lors de ces événements. Si la dynastie qÁjÁr va encore survivre jusqu’en 1925, la fin du mouvement constitutionnel en 1911 est tout de même synonyme de rupture et justifie que notre recherche s’arrête à cette date. Ces thèmes, sans être exhaustifs, ouvrent un large perspectif sur l’histoire du shaykhisme et du shi‘isme durant l’époque qÁjÁr.

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